Erika Vancouver,
née à Verviers, est diplômée de l’ERG à Bruxelles (Master
en arts plastiques - 2009).
Son travail est traversé par les
questions d'’identité, d'individualité et de communauté.
Erika Vancouver a exposé au Musée de
la Photographie de Charleroi, à la Centrale for contemporary art, à Contretype ainsi
qu’en France, en Espagne, au Portugal …
Elle a publié « Les petites
filles de Salvatore » en 2016 chez Arp2 Editions.
« Ma pratique, centrée
sur l’humain, se partage entre recherches volumiques et captures
photographiques. Les notions d’identité et de mémoire familiale sont au cœur de
mes préoccupations. Dans mes installations, je fais se côtoyer des images et
des pièces sculpturales.
L'installation
que je propose à la Galerie Short Cuts questionne notre lien à la maison natale, et par
extension à notre mère.
Mon installation comprend des images extraites de deux de mes
séries, la série « Natala », consacrée à la maison natale de ma mère en Pologne,
et la série « Maison du Commerce », consacrée à la
maison ou j'ai grandi à
Bruxelles. »
Natala est le prénom de ma
mère. En Pologne, au début des années 70, à 25 ans et toujours pas mariée, elle
quitte la maison familiale pour construire sa vie à l’ouest. Jeune-fille au
pair en Belgique, elle rencontre Max dans un train. Il vient d’ouvrir son
commerce, une sellerie à Bruxelles.
Enfants, ma sœur et moi
passions une semaine, l’été, dans la maison de notre grand mère polonaise.
Puis, plus rien.
25 ans plus tard, je refais
la route avec ma mère et ma nièce, qui découvre à son tour cette maison si
souvent fantasmée.
La série « Maison du
Commerce » a été réalisée dans la maison où j’ai grandi à Bruxelles.
Cette maison, partiellement
vidée, abritait aussi la sellerie de mes parents, véritable organisatrice de la
vie de famille.
Avec ces images, je voulais
fixer quelque chose de ce socle devenu évanescent depuis la retraite de mes
parents. Me pencher sur les restes de cet univers à la fois proche et lointain.
Dans l'installation, deux sculptures souples, et des objets
provenant de l'univers équestre de ma maison natale, viennent dialoguer avec les photographies.
Le point de départ des sculptures
est la réinterprétation en tissu du cheval de démonstration, point d’orgue de la vitrine du commerce
parental. Je m’approprie et transforme ces matériaux réservés pendant mon enfance
aux activités de couture de ma grand-mère, qui confectionnait des articles
d’équitation pour chevaux et cavaliers, et à l’occasion des vêtements de ville.
Ces matériaux me donnent la
possibilité de modeler un imaginaire qui intègre expériences corporelles et vie
psychique.
Lieux-Communs / Galerie Short Cuts
Rue Simon Martin, 2 à 5020 Champion
Exposition du 9 juin au 17 septembre 2017
Samedi 14.00 - 18.00 en juin et septembre
ou sur rendez-vous
entrée libre
Samedi 14.00 - 18.00 en juin et septembre
ou sur rendez-vous
entrée libre
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