Née à Bordeaux en 1983, Sarah Trouche a étudié aux Beaux- Arts (Paris) et a complété sa
formation par un Master à Los Angeles et un second à Londres. Son travail s'articule autour de nombreux voyages
qui l'amènent à la rencontre de groupes allant de la microsociété à des
sociétés mondialisées. Elle y mène en permanence une réflexion critique qui
révèle les ambiguïtés ainsi que les contradictions sociales et politiques de
ces sociétés.Sarah
Trouche se revendique performeuse. A travers le corps, sa pratique artistique tente de décrire les écueils de l’Histoire, celles
de pays ou régions marqués par les tensions, les échecs et les conflits. Ceux-ci
sont tout autant environnementaux que
sociaux ou politiques.
De Berlin au Brésil, de la Cisjordanie à la Chine, Sarah Trouche nous donne à lire un carnet de bord, un journal intime qui ouvre à la réflexion sur le monde. Le corps, envisagé comme une arme qui signe les premières lettres d’un acte engagé, devient une force pour résister. les vidéos et les photographies laissent une trace permanente de ces performances. Celles-ci ont été exposées dans de nombreuses institutions artistiques à Los Angeles, Taipei, Lijang , Beijing, Londres , Miami, Paris et New York ainsi que lors de plusieurs résidences artistiques à Tel Aviv , Jérusalem, Milan, Berlin et en Chine .
Elle présente à Namur une
rétrospective vidéographique de dix performances réalisées en Chine, en Corée,
Taiwan, Macédoine … dont « Aral Revival » réalisée en 2013 au
Kazakhstan dans le
cimetière aux bateaux de la ville d'Aralsk.
A la suite d’une catastrophe écologique sans précèdent qui a fait disparaître près de 80 % de la mer d’Aral, le Kazakhstan souhaite au moyen d’un chantier très ambitieux faire revivre cette mer. Cette perspective de renaissance est porteuse d’espoir pour tous les habitants de la région. Le matériau principal du travail de Sarah Trouche est constitué des souvenirs évoqués par les habitants d’Aralsk, ancienne ville portuaire et prospère. C'est donc à partir de « petites mémoires » que Sarah va chercher à mettre en évidence les malaises apparus à la suite de ce désastre écologique au sein de la population locale. Dans son processus de création performative, Sarah a élaboré à partir d’objets évoquant la mer, en pleine steppe un paysage maritime vivant. Elle a utilisé la couleur bleue pour mieux souligner la référence à la montée des eaux et à la couleur du drapeau national. Le travail se veut donc engagé : culturellement, politiquement et écologiquement car c’est aussi l’État qui a laissé la mer se vider. L'eau, symbole de notre société d'abondance, de notre hédonisme, continue de nous inspirer des rites de régénérescence et de vitalité. Mais, au-delà des mythologies narratives sur l'eau, désirée et purifiante, l'eau reste ce dont la vie de chacun dépend. Elle est devenue un sujet capital pour le monde du XXIe siècle: une force naturelle, une matière première plus qu'un mythe, une arme parfois plus qu'un droit humain.
Sa performance illustre, ainsi que le souligne l’artiste, le propos de Walter Benjamin : « L'humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre »
A la suite d’une catastrophe écologique sans précèdent qui a fait disparaître près de 80 % de la mer d’Aral, le Kazakhstan souhaite au moyen d’un chantier très ambitieux faire revivre cette mer. Cette perspective de renaissance est porteuse d’espoir pour tous les habitants de la région. Le matériau principal du travail de Sarah Trouche est constitué des souvenirs évoqués par les habitants d’Aralsk, ancienne ville portuaire et prospère. C'est donc à partir de « petites mémoires » que Sarah va chercher à mettre en évidence les malaises apparus à la suite de ce désastre écologique au sein de la population locale. Dans son processus de création performative, Sarah a élaboré à partir d’objets évoquant la mer, en pleine steppe un paysage maritime vivant. Elle a utilisé la couleur bleue pour mieux souligner la référence à la montée des eaux et à la couleur du drapeau national. Le travail se veut donc engagé : culturellement, politiquement et écologiquement car c’est aussi l’État qui a laissé la mer se vider. L'eau, symbole de notre société d'abondance, de notre hédonisme, continue de nous inspirer des rites de régénérescence et de vitalité. Mais, au-delà des mythologies narratives sur l'eau, désirée et purifiante, l'eau reste ce dont la vie de chacun dépend. Elle est devenue un sujet capital pour le monde du XXIe siècle: une force naturelle, une matière première plus qu'un mythe, une arme parfois plus qu'un droit humain.
Sa performance illustre, ainsi que le souligne l’artiste, le propos de Walter Benjamin : « L'humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre »
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